Un temps de
curée :
Cette expression, couramment
utilisée par les pilotes lorsqu'il fait très beau, n'a
rien à voir avec un ecclésiatique. Son origine remonte
à la première guerre mondiale. A cette époque,
les avions de chasse n'étaient pas dotés des moyens de
navigation sophistiqués et ne pouvaient voler que lorsque les
conditions météorologiques étaient favorables.
Aussi, les Guynemer et autres Navarre, ne pouvaient-ils partir
chasser l'ennemi que par beau temps. D'où cette expression
empruntée au langage cynégétique.
OK :
Lors de la seconde guerre
mondiale, les pilotes américains rentrant à leur base
sans avoir essuyés de perte parmi eux, le signifiait en disant
"OK". Ce qui voulait dire "zéro killed" (zéro mort). A
comparer au signe manuel traduisant cette expression : pouce et index
joints pour former le zéro et les trois autres doigts
alignés et levés verticalement.
Zinc :
Ce mot désigne
souvent un avion. L'expression vient de l'utilisation de chromate de
zinc pour la protection des avions légers contre la corrosion.
Ce produit chimique est utilisé sous forme liquide et il est
de couleur verte. Il constitue la couche primaire avant la peinture
de finition. A la fin des années 40,les premiers avions
métalliques vendus à l'aviation générale
n'étaient recouvert que du chromate de zinc et ils pouvaient
voler des années avant de recevoir la peinture finale.
D'où l'expression : un zinc.
Dans le livre "Carré d'As" de Jacques Mortane à propos
de Guynemer :
De cette période, son regretté camarade Marcel Viallel,
as aux huit victoires, me donna ce souvenir : A l'école de
Pau, lorsqu'il débuta sur « Pingouin », j'avais
déjà eu l'attention attirée par cette «
fillette » habillée en tourlourou qu'on rencontrait dans
le camp les mains pleines d'huile de ricin, la figure maculée,
les vêtements déchirés. Je ne sais ce qu'il
faisait à l'atelier, mais il ne devait pas y briller par sa
présence. « Tout le temps, nous le voyions tourner
autour des zincs. Avec sa petite figure intéressée, il
nous amusait. Il semblait être un enfant de troupe pour la
plupart d'entre nous qui revenions du front où nous avions
été plus ou moins abîmés. Nous avions
connu la dure vie des tranchées el ce bambin nous faisait
pitié, à la pensée qu'il pouvait à son
tour être appelé à vivre cette existence.
Le capitaine Brocard toujours à propos de Guynemer qualifie ce
dernier lors de son arrivée en escadrille en avril-mai 1915 de
"bousilleur de zincs".
Dans le journal "La presse" du 22 avril 1919 à propos de la
disparition de Jules Védrines, le journaliste relatant ses
derniers propos avant le départ de son vol fatal :
"il y en a de plus lourdes (des cloches qu'il évoquait bien
sûr avec humour pouvoir rencontrer sur son chemin pour Rome en
ce week-end de Pâques) que mon « zinc si jamais je venais
à en rencontrer une. »"
L'hippocampe d'Air France :
Il fut adopté en
1931 par Air Orient, l'une des compagnies fondatrices d'Air France.
En 1933, date de la création de la compagnie Air France, cet
emblème fut retenu : les ailes, les nageoires et les sabots
symbolisent l'air, la mer et la terre. Plus d'informations à
cette adresse.
Mayday :
Ce message international de
détresse vient du français "Venez m'aider".
L'anglicisation date de 1927, date à laquelle "Mayday" a
été adopté par la Convention Internationale de
Radiotélégraphie de Washington.
Roger
:
qui signifie "oui, je vous ai
compris" est représentatif de la lettre "R" du code "Able,
Baker, Charlie" utilisé en radiotéléphonie dans
les années 40 et 50. Dès les premiers échanges
télégraphiques en code Morse, le "R" indiquait à
son correspondant qu'on l'avait compris. "Roger" est donc
naturellement devenu l'équivalent logique du "R" en
phonie.
AVGAS 100 LL :
AViation GASoline 100 Low Lead.
AVGAS 82 UL :
AViation GASsoline 82 Un Leaded
Chicago O'Hare :
Chicago O'Hare : Ed "Butch"
O'Hare, un as de la seconde guerre, s'était interposé,
seul, entre son porte-avions et neuf bombardiers japonais. Il en a
abattu 5, endommagé un 6e, et les 3 autres sont rentrés
chez eux sans demander leur reste.
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Flyco :
Lors de la deuxième
guerre mondiale, il y avait à bord des porte-avions un FLYing
Control Officer dont la tâche était de guider les avions
sur la piste d'envol. Ce terme aéronaval a ensuite
été repris par l'aviation civile pour désigner
le véhicule depuis lequel le service du contrôle
était rendu avant l'apparition des premières tours de
contrôle.
Avion :
Avion vient du latin "avis" qui signifie oiseau. Clément Ader
donna ce nom à l'appareil qu'il fit voler en 1897. On dit
aussi qu'il s'agit d'un acronyme inventé par Clément
Ader signifiant Appareil Volant Imitant l'Oiseau Naturel.
Mae west :
Nom donné par les aviateurs de la RAF à leur gilet de
sauvetage durant la seconde guerre mondiale. Mae West était
une actrice américaine (1892 - 1980) très connue pour
ses formes avantageuses et son langage vert. Elle contourna, en
outre, le code Hays qui réglait les rapports entre le
cinéma et l'état afin de protéger le public
contre le sexe, la violence ou les activités criminelles.
D'où sa grande notoriété à
l'époque.
Flack :
De l'allemand : FLieger
Abwehr Kanonen.
Cravate noire :
Les pilotes portent une
cravate noire pour commémorer la mort de Jean Mermoz,
nommé premier inspecteur général de la compagnie
Air France le 15 avril 1935.
T.T. :
Le brevet de pilote
privé s'appelle aujourd'hui P.P.L. (Private Pilot Licence).
Auparavant, il s'agissait du T.T. : Titre de Tourisme.
Jodel :
Contraction de Joly et
Delemontez, noms des concepteurs aéronautiques qui permirent
à Pierre Robin d'industrialiser leur projet d'avion.
Gonfleur d'hélice :
Les premières hélices à pas variable Ratier
étaient mises en position "petit-pas" avant le
décollage. Au sol, le mécanicien branchait une pompe
pneumatique (genre pompe à vélo
améliorée) sur une valve en bout du cône
d'hélice. La pression générée
déplaçait un piston (repoussé par un ressort)
jusqu'à la position petit-pas à laquelle il
était alors bloqué par un cliquet. Après le
décollage, le pilote tirait sur une manette qui
déclenchait le cliquet ; le piston poussé par le
ressort revenait vers la position grand pas progressivement
grâce à une fuite calibrée dans le cylindre.
Cette hélice n'avait de "pas variable" que le nom puisque
seules deux positions existaient et qu'il était impossible au
pilote de revenir vers le petit pas. Le mécanicien "gonflait"
réellement l'hélice. Les premiers "Gonfleurs
d'hélice" firent leurs armes sur le Caudron C440
"Goéland" équipé de 2 moteurs Renault de 220ch
et des "fameuses" hélices Ratier - 260km/h - 6 passagers ou
"poste". Premier vol le 1er mars 1935. En exploitation à Air
France entre 1937 et 1950. Produit à 1702 exemplaires.
Inaugura la postale de nuit le 10 mai 1939 (Caudron 449 piloté
par Raymond Vannier) pour Air Bleu. (Extrait du site de Dominque
Otello )
Wilco :
Abréviation de "will comply".